Qu’est-ce que le dispositif Malraux ?
La loi Malraux a des objectifs bien précis concernant la rénovation et les investissements locatifs dans l’ancien.
Le principe de la loi Malraux
En 1962, André Malraux, le ministre de la Culture de l’époque, introduit la loi Malraux. Son objectif ? Faciliter la restauration des immeubles anciens et favoriser la conservation du patrimoine en octroyant des avantages fiscaux aux investisseurs.
Le but est aussi de compléter la législation sur la protection du patrimoine historique et esthétique français. De cette manière, ce dispositif encourage l’investissement locatif dans l’ancien, notamment dans les quartiers historiques des centres-villes.
La loi Malraux a connu plusieurs réformes : elle a été complétée en 1985 puis révisée en 2009. Ce dernier changement a modifié les modalités du dispositif. Désormais, les propriétaires ne bénéficient plus d’une déduction d’impôt, mais d’une réduction d’impôt. Autrement dit, l’investisseur peut directement soustraire un pourcentage du montant des travaux de l’impôt dans la limite de 400 000 € lissés sur 4 ans.
Il doit cependant respecter quelques conditions, notamment le fait de louer le bien pendant au moins 9 ans. L’avantage fiscal est donc annulé en cas de revente anticipée. Mais que se passe-t-il si le locataire rompt son engagement ? Il convient dans ce cas d’en trouver un autre le plus vite possible. Surtout, il est impératif de prouver que la recherche active de locataire suit bien son cours afin de bénéficier du temps nécessaire pour le trouver.
Les spécificités du dispositif
Le dispositif Malraux s’adresse à des investisseurs qui souhaiteraient réduire considérablement leurs impôts tout en se constituant un patrimoine de qualité. En effet, la plupart des immeubles anciens concernés sont localisés dans des lieux prestigieux ou historiques. De plus, sous le dispositif, leurs travaux sont supervisés par l’Architecte des Bâtiments de France (ABF).
L’ABF est un organisme spécialisé dans la protection, la restauration et l’entretien de sites patrimoniaux remarquables et de monuments historiques. Il veille à ce que l’architecture des bâtiments garde une certaine cohérence avec le site sur lequel ils se situent. Grâce à son expertise, il joue également le rôle de conseiller durant la durée des travaux. D’ailleurs, l’Architecte des Bâtiments de France peut refuser un projet de restauration s’il considère que ce dernier ne respecte pas les conditions.
Finalement, il faut noter que, une fois l’investisseur engagé dans la loi, les conditions se figent (taux, engagement de location…). Cela signifie que même si le dispositif venait à être supprimé ou modifié de quelque façon que ce soit, il n’y aurait aucun impact sur les investissements en cours. Cependant, la loi Malraux n’a pour le moment aucune fin programmée. Vous pouvez en profiter dès aujourd’hui et pour encore de nombreuses années.