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Le “Home Detox”, info ou intox ?

Voici venu le temps de “détoxifier” nos intérieurs : la presse féminine regorge de conseils autour de cette purification domestique et les innovations marketing suivent la tendance. Mais de quoi s’agit-il exactement… Et est-ce vraiment indispensable ?

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La presse féminine en parle : purifier l’air domestique devient indispensable. Mais de quoi parle-t-on exactement ?

Le verbe “détoxifier”, apparu dans les années 70, connaît un succès croissant depuis 2007 – date à laquelle les “régimes détox” des stars donnent l’exemple dans la presse people, et une première gamme de thés estampillée “detox” fait son apparition dans les rayons. Depuis, le nombre de produits vendus sous cette appellation a explosé, l’industrie du “détox” n’a cessé de grossir… et ne se cantonne plus à notre foie : la voilà qui tape à la porte de nos maisons !

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Notre air intérieur de plus en plus vicié ?

Il est vrai qu’on vit entouré de substances chimiques : selon une étude réalisée en 2019, on en trouve plus de 900 dans une maison ! Certaines proviennent des meubles, peintures, d’autres des produits ménagers – lesquels sont en moyenne utilisés trois fois par semaine, avec au minimum trois produits par foyer.  Alors que 48% des Français pensent être mieux protégés contre la pollution et les allergènes chez eux, en réalité l’air intérieur peut être... jusqu’à 5 fois plus pollué que l’air extérieur !*

La crise sanitaire apparue avec le COVID a amplifié le phénomène : même avant, nous passions jusqu'à 90 % de notre temps à l'intérieur, depuis les confinements et couvre-feux, c’est souvent devenu… 100% ! Nos maisons sont désormais à l’épicentre de nos vies : à la fois lieu de travail, de détente, salles de sport et de restaurant. Selon une récente étude Dyson*, cette augmentation de nos activités quotidiennes à l’intérieur peut contribuer à accroître la pollution intérieure et la présence de bactéries, d'allergènes, de champignons et d'acariens. D’autant que dans nos logements de mieux en mieux isolés, l’air circule moins et piège les particules indésirables, dont les concentrations augmentent.

Résultat, des allergies, des problèmes respiratoires et risques pour la santé se multiplient. Face à cette intoxication domestique, les gammes de produits ménagers ou de bricolage ne se contentent plus d’arborer des labels verts qui garantissent leur innocuité et leur faible émission de COV (composés organo-volatiles). Mieux que la non-pollution, la tendance est à la “dépollution”, avec des produits qui seraient capables d’absorber les particules nocives.

La première peinture dépolluante

Ainsi, par exemple, la première peinture “dépolluante” est née : la gamme Colibri, particulièrement recommandée pour les chambres d’enfants, est basée sur une technique novatrice capable de capter les COV présents dans l’atmosphère. Les purificateurs d’air, plus ou moins sophistiqués, se multiplient aussi dans les rayons : qu’il s’agisse de simples bougies, de diffuseurs d’huiles essentielles aux vertus bactéricides, ou d’appareils plus sophistiqués, comme la toute dernière génération de Dyson Purifier Formaldéhyde, conçue pour détecter et capturer la poussière ultrafine, les allergènes, mais aussi les COV dont le formaldéhyde. L'appareil qui combine filtres HEPA et filtre à charbon actif, promet de capturer 99,95% des particules fines dès 0,1 micron (allergènes, bactéries, pollen, spores de moisissure) mais aussi les gaz de cuisson ou de chauffage.

Quant au ménage, il redécouvre les vertus purificatrices de la vapeur d’eau : de nombreuses gammes d’appareil proposent de tout nettoyer et désinfecter du sol au plafond sans le moindre produit chimique, mais avec de l’eau chauffée à plus de 70°, qui éliminerait “99,9% des bactéries” tout en humidifiant idéalement l’atmosphère. Selon Black&Decker, qui animait à l’automne dernier, à l’occasion du lancement de son nouveau balai vapeur, une table ronde sur le “home detox”, celle-ci répond à un réel besoin des consommateurs “d’évoluer dans un environnement plus sain”. Bien plus qu’une tendance, le “home detox” serait ainsi devenue “une nouvelle hygiène de vie et une véritable philosophie !”

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Plantes vertes contre idées noires

L’idée remonte déjà aux années 80 et qui repose sur des expériences réalisées en laboratoire, notamment par la NASA. Placés dans une enceinte fermée de 390 litres, les végétaux peuvent en effet diviser par quatre en 24 heures le taux de formaldéhyde (un composé organique très volatil provenant des produits de construction et de décoration). Certaines plantes seraient plus efficaces que d’autres : dragonnier, fougères, lierres, aloé vera… Les voici donc mises en avant comme alliées detox de choc dans toutes les jardineries. Pourtant, le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment), qui étudie la question depuis une quinzaine d'années, a prouvé que ce pouvoir “dépolluant”, certes démontré en labo, n’est pas réellement efficace dans une maison, où la concentration en polluants s’avère dix à cent fois plus faible que dans les tests, et où les conditions d'aération, de température, de luminosité, d'humidité, peuvent varier. L’expérience de la NASA a été reproduite dans une maison test de 140 m2, avec des plantes d'intérieur très communes : elles n’ont pas montré d'efficacité significative sur les taux de monoxyde de carbone, de benzène ou de formaldéhyde, et leur action dépolluante demeure insignifiante par rapport à celle d’une aération régulière, deux fois par jour, en grand !

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Un bol d’air : la meilleure des home detox

Certes, un intérieur bien rangé et bien nettoyé, empli de plantes vertes... ça ne peut pas faire de mal à votre moral : les principes de la “home detox” rejoignent un peu ceux du “feng shui”, cet art chinois immémorial d’un aménagement harmonieux, respectant les “flux” énergétiques et favorisant une atmosphère relaxante. Mais ne tombez pas pour autant dans tous les pièges marketing de la “home detox” : la meilleure façon de dépolluer sa maison ne coûte rien, et de nombreuses études ont prouvé son absolue efficacité. Il suffit… d’ouvrir sa fenêtre !

 *Etude Dyson 2020 sur la qualité de l’air intérieur, menée dans 14 villes pendant et après les confinements nationaux, et démontrant une nette augmentation des polluants intérieurs, notamment les COV. ** IFOP, Les Français et les allergies de l’air intérieur – enquête auprès d’un échantillon de 1001 personnes de la population française âgée de 18 ans et plus, février 2021

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